Bruno Latour, comment faire émerger une classe écologique FIÈRE d'elle-même | mon passage dans Le Nectar

Ce livre est une critique constructive de l'écologie d'aujourd'hui, et de sa difficulté à faire naitre une idéologie unificatrice. Pourquoi 2% des Français ont-ils voté écolo (hors NUPES ou LFI), alors que 80% d'entre eux se disent inquiets sur les sujets de la transition écologique ?

Quels récits doivent être créés pour faire de l'écologie une hégémonie culturelle, au même titre que le socialisme ou le libéralisme ?

La nouvelle classe écologique, c'est un terme un peu marxiste, pour une classe qui transcende les catégories socio-économiques traditionnelles.

J'ai tenté de faire le résumé de tout ce que j'ai compris de cet essai dans le podcast Le Nectar de Aleksa Popovic, merci à lui pour son invitation. Exercice compliqué, mais j'ai apprécié le travail à faire pour créer ce contenu. Si ce n'est pas assez clair (mille pardons), voici un lien vers l'original !

1. La vision de Bruno Latour

Bruno Latour, pour ceux qui ne le connaissent pas, c'est ce philosophe qui a su mettre des mots sur ce que beaucoup ressentaient. Dans son mémo, il parle de l'émergence d'une nouvelle classe écologique. Une classe qui ne se contente pas seulement de recycler ou de faire du compost, mais qui repense sa place dans le monde, qui défend des valeurs fortes et qui souhaite un changement radical dans la façon dont nous interagissons avec notre planète.

Les idées de Latour vont bien au-delà de simples concepts philosophiques. C'est une sorte de critique constructive de ce que les écolos ont mal fait ou ce qu'on n'a pas encore fait et qui fait qu'aujourd'hui la position écolo au niveau politique, au niveau sociétal est difficile à tenir et n'accueille pas un vrai engouement de la part de la part de la population. Et si l'on creuse un peu, on réalise que ces idées sont en fait le reflet de notre société actuelle, avec ses espoirs, ses peurs et ses aspirations.

2. L'émergence de la classe écologique dans la société moderne

Alors, comment cette nouvelle classe écologique se manifeste-t-elle aujourd'hui ? On la voit dans les mouvements de jeunesse qui manifestent pour le climat. On la voit dans les décisions de consommation de beaucoup, qui privilégient les produits locaux, bio, ou encore éthiques. Mais surtout, on la voit dans cette prise de conscience collective que le statu quo n'est plus possible. Que nous devons tous, à notre niveau, agir pour préserver notre belle planète.

Mais tout n'est pas rose. En gros, c'est comment est-ce qu'on fait pour aller convaincre plus de monde que c'est le seul chemin possible? La nouvelle classe écologique doit faire face à de nombreux défis. Comment convaincre le reste de la population ? Comment surmonter les obstacles politiques et économiques ? Il y a encore beaucoup de travail à faire.

3. Écologie et politique : le défi de la transition

La politique, parlons-en. Si l'écologie devrait être au centre des préoccupations, pourquoi ne l'est-elle pas plus ? Les intérêts économiques ? La peur du changement ? Quoi qu'il en soit, ce que Latour nous rappelle, c'est que la transition écologique n'est pas seulement l'affaire des politiques. C'est l'affaire de tous. Et si nos élus ne font pas le nécessaire, à nous de les pousser à agir, à nous de montrer l'exemple.

Si vous vous demandez où vous avez déjà entendu parler de ces idées, c'est parce qu'elles sont au cœur de nombreux mouvements actuels. Ce qui nous amène aujourd'hui à dire que l'écologie n'a pas la place qu'elle devrait avoir au niveau au niveau politique. Les mouvements comme la grève pour le climat ou les manifestations pour une agriculture durable sont des manifestations concrètes de cette nouvelle classe écologique en action.

4. L'agroécologie en France : défis et opportunités

L'agroécologie, c'est cette idée que l'agriculture peut être à la fois productive et respectueuse de l'environnement. Mais aujourd'hui, nous sommes face à un paradoxe. D'un côté, la France est capable de produire d'excellentes céréales complètes, mais de l'autre, 80% de cette production est exportée. Il y a clairement un décalage entre ce que nous produisons et ce que nous consommons. Et si la solution était de revenir à une agriculture plus locale, plus respectueuse, et finalement, plus logique ?

Et au niveau politique, ça n'existe pas. Cela montre à quel point il est essentiel de repenser notre modèle agricole et alimentaire.