L'industrie, moteur de la transition écologique 🏭 | Stéphane Mamou et Michel Volland, collectif ACTTIFS
Emploi, industrie, souveraineté - la recette de la transition écologique ?
Et si l’industrie n’était pas le problème, mais une partie de la solution ?
C’est la question centrale de cet épisode de The Big Shift, avec Stéphane Mamou (ENGIE) et Michel Voland (Centrale Nantes / Audencia).
Il font tous les deux partie du collectif ACTTIFS (Agir Collectivement en faveur des Transitions dans les Territoires grâce à une Industrie Française, forte et Souveraine), tous deux rappellent une réalité peu médiatisée : des pans entiers de l’industrie française s’engagent déjà dans la transition écologique.
On revient sur les grandes idées à travers un décryptage concret, documenté et optimiste.
On associe souvent industrie à pollution, bruit, fumée noire et exploitation.
Mais cette image est dépassée. En 2025, de nombreuses filières industrielles françaises œuvrent activement à la décarbonation, en lien direct avec les territoires.
🎯 Exemple marquant : la construction de sous-stations électriques offshore à Saint-Nazaire, utilisées pour connecter les éoliennes marines au réseau électrique.
“On aura réussi la transition énergétique quand on saura produire nos moyens de production décarbonés de manière décarbonée.” – Stéphane Mamou
L’industrie peut donc devenir un vecteur de transition... si elle est accompagnée, visible et valorisée.
La transition énergétique, ce n’est pas qu’une affaire de technologie ou de climat.
C’est aussi un levier économique et stratégique.
“Si l’un de ces trois piliers chute, les autres suivent. C’est un équilibre fragile, mais vital.” – Stéphane Mamou
Selon les estimations, 200 000 emplois liés à la transition seront créés d’ici 2030 en France, notamment dans les énergies renouvelables, les infrastructures, la gestion de l’énergie.
Aujourd’hui, l’industrie peine à attirer les jeunes diplômés.
Pourquoi ? Image vieillotte, métiers méconnus, manque de visibilité sur le terrain.
Et pourtant :
“Sauver la planète, ce n’est pas que faire des slides à Paris. C’est aussi bosser dans une usine de Vendée.” – Michel Volland
Une solution concrète : organiser des visites d’usines et de sites industriels pour les étudiants.
Cela change les représentations. Ça crée des vocations.
Le cas de l’entreprise Vencorex, évoqué dans l’épisode, illustre un enjeu majeur :
le risque de dépendance industrielle à des puissances étrangères.
Cette PME stratégique produisait un sel très pur utilisé dans le nucléaire et l’aérospatial. Elle a failli être reprise par un groupe chinois, via une filiale hongroise.
“Ce n’est pas qu’une question de rachat. C’est un transfert de compétences, d’emplois, de souveraineté.” – Michel Volland
La relocalisation n’est pas qu’un mot-clé politique. C’est une exigence stratégique, écologique et sociale.
Face à la montée du climato-scepticisme ou des discours anti-transition, les acteurs industriels se mobilisent.
À travers le collectif territorial ACTTIFS (Engie, GRDF, Airbus, Chantiers de l’Atlantique, etc.), Stéphane Mamou et d’autres souhaitent :
“On ne peut plus faire chacun dans son coin. Il faut créer des super champions industriels européens.” – Stéphane Mamou
Oui, il existe déjà une industrie au service de la transition.
Mais pour qu’elle tienne dans le temps, il faut :
“Installer un panneau solaire, c’est bien. Le produire localement, c’est mieux.” – Michel Volland
La transition écologique n’est pas seulement une affaire de start-up ou d’ONG.
Elle a besoin de femmes et d’hommes dans les territoires, sur le terrain, dans les équipes industrielles.
🎓 Et si ton futur job à impact n’était pas dans une appli, mais dans une usine ?
Tu veux t’engager ? L’industrie a besoin de toi.
Je cherche à comprendre les grands enjeux de la transition écologique, ce qui la freine, et ce qui pourrait l'accélérer, en passant par tous les grands silos de notre société : économie, agriculture, mobilité, culture, logement, énergie, politique, et bien d'autres sujets !